À la rencontre de La Bonne Herbe

La Bonne Herbe, c’est l’histoire de Rox­ane, une amoureuse de par­fums et de diver­sité végé­tale.
Cette ren­con­tre a eu lieu à la même péri­ode, il y a deux ans déjà …
C’est sur sa micro ferme à Sav­i­gnac-Mona dans le Gers (32), que je suis reçue, un verre d’infusion Le matin ça pique… (encore en test à l’époque) bien fraîche à la main 😉
 

Com­ment l’histoire a débuté ?

Mes par­ents ont acheté ces ter­res en 2013 et c’est seule­ment en 2017 que je me suis lancée dans cette nou­velle aven­ture après une for­ma­tion agri­cole et deux stages pra­tiques sur des exploita­tions sim­i­laires de plantes aro­ma­tiques.

 

Qu’est-ce qui vous a mené à ce pro­jet et pourquoi des plantes aro­ma­tiques en par­ti­c­uli­er ?

La crise de la 30aine ? (rires)
Avant j’étais Respon­s­able Qual­ité dans l’agroalimentaire. Un méti­er où la stan­dard­i­s­a­tion est d’or. Moi je suis plutôt créa­tive, poly­va­lente, touche à tout, bref anti-stan­dard­i­s­a­tion. Et puis ce lieu mag­ique où je retrou­vais mes par­ents les week-ends ou plutôt ce sont eux qui me retrou­vaient au fond du jardin. Moi qui aime cuisin­er, je me suis pris d’un réel plaisir à cul­tiv­er les plantes aro­ma­tiques que j’allais cuisin­er par la suite. C’est bien con­nu, jar­diner laisse libre court à l’imag­i­na­tion, aux rêves et aux révéla­tions.
C’est donc en 2016 que j’ai pris la déci­sion de cul­tiv­er et trans­former moi-même à la ferme et à la main épices et aro­mates.

Rox­ane créa­trice de La Bonne Herbe

 

En effet, on voit que les valeurs de La Bonne Herbe sont fortes.

Oui à mon image (rires) ! Je tiens vrai­ment à avoir le moins d’impact sur la nature, ce qui n’enlève en rien l’originalité et le plaisir. J’ai dess­iné ces 3 pic­togrammes qui reflè­tent bien ces valeurs et qui peu­vent expli­quer pourquoi mes pro­duits sont dif­férents de bien des plantes que l’ont peut trou­ver ailleurs :

Plan­ta­tion, soin, désherbage, récolte, trans­for­ma­tion, effeuil­lage, tout est manuel. Je ne jure que par l’huile de coude. Ce n’est ni plus ni moins qu’un retour au bon sens de l’époque.

Je tra­vaille sur un mod­èle agri­cole écologique, cer­ti­fié BIO depuis le début. Ici, il y a beau­coup de vent, c’est pourquoi il y a des haies, elles-mêmes pro­duc­tives (tilleul, lau­ri­er, rosier sauvage, noiseti­er…). En plus de pro­téger du vent, elles per­me­t­tent d’abriter une cer­taine faune. Je paille à max­i­mum pour éviter de trop arroser, tout en récupérant l’eau de pluie car je n’ai pas de puits ou autre pour puis­er dedans ;

Et pour finir, tout est cul­tivé locale­ment. Je peux ain­si assur­er une traça­bil­ité, une récolte à matu­rité et une trans­for­ma­tion opti­male.

 

On peut aller voir tout ça ? 

Oui, voilà mon hectare et ses 7.000 m2 de cul­ture. Il reste atyp­ique dans un envi­ron­nement fait majori­taire­ment de mono­cul­tures. C’est divisé en 3 gross­es par­ties avec plus de 25 espèces :

@semo

>les plantes aro­ma­tiques annuelles:  basil­ics, per­sil, corian­dre, aneth, bleuet, oseille de guinée, cit­ron­nelle de mada­gas­car et les plantes maraîchères : piments, poivrons, tomates, oignon, ail, physalis, courge à graine.
>les plantes aro­ma­tiques pérennes : romarin, lavande, thym, sar­ri­ette, verveine, ori­g­an, sauge, estragon, men­thes, safran, milleper­tu­is, mar­jo­laine, ciboulette, fenouil, mélisse, rose… Je me suis même lancée dans la cul­ture de l’hibiscus. Chaque année je l’apprivoise un peu mieux.

@semo

>le verg­er : pom­mi­er, cerisi­er, prunier, plaque­m­i­nier, cognaci­er, pêch­er, amandi­er, poiri­er, poivri­er de Sichuan, figu­ier, pacanier, …

 

Ça en fait des cul­tures !

Oui, je ne chôme pas. De févri­er à avril, je réalise mes semis que je mets ensuite en pleine terre. Cela me per­met de revendi­quer des récoltes de qual­ité rich­es en arômes. Vers la mi-juin, j’entretiens les plan­ta­tions. Les 1ères récoltes démar­rent fin juil­let pour finir vers novem­bre avec le séchage. « Les choy­ant 6/7 jours, elles sont opti­males car ramassées à matu­rité.

men­the poivrée séchée @semo

C’est ensuite une péri­ode creuse aux champs, mais dense à l’atelier avec le début des trans­for­ma­tions.

J’ai investis une grande par­tie de mes économies dans ce pro­jet et dans l’aménagement de l’atelier et des par­celles.  Les con­tribu­teurs d’une cam­pagne de finance­ment par­tic­i­patif ont soutenu mon pro­jet, en me per­me­t­tant d’installer un sys­tème d’irrigation fiable, j’ai ain­si pu con­sacr­er mon temps à autre chose que tir­er des tuyaux.

Notam­ment, un séchoir avec de grandes claies bien ven­tilées pour une déshy­drata­tion opti­male. 

Mes feuilles de verveine, par exem­ple, ressor­tent bien vertes et non cramées par les rayons du soleil. Arômes et pro­priétés sont ain­si préservés.

Ceci dit, je tiens à soulign­er que je suis soutenue par ma famille : mes par­ents, mon frère, mon mari et d’ici peu peut-être par ma petite fille. La famille c’est impor­tant, ce pro­jet nous a encore plus soudé.

 

Vos pro­duits quels sont-ils ?

J’ai désor­mais clas­si­fié mes pro­duits en 3 gammes :

 Les Infu­sions que l’on peut faire infuser à chaud comme à froid (cal­mos, men­the olé, le matin ça pique…).

➤  Les Sirops (men­the poivrée, lavande, verveine cit­ron,…).
Alors inévitable­ment mon préféré c’est celui à la lavande !! C’est d’ailleurs suite à cette décou­verte que l’idée de lancer des p’tits bis­cuits figue-lavande est née^^

➤ Les Sels & aro­mates (basil­ic, grains de corian­dre, tomates séchées, ori­g­an, mélanges d’épices piment doux, piment de cayenne ..)

Les piments de Cayenne

Cul­tures, Trans­for­ma­tions, Con­di­tion­nement, Eti­que­tage, Livrai­son, Compt­abil­ité…  C’est beau­coup de tra­vail, d’adaptation, d’efforts, mais je suis telle­ment fière des pre­miers résul­tats !

Défendre d’aussi belles valeurs tout en faisant vivre l’agri­cul­ture locale, redonner vie à nos ter­res, sens à notre pat­ri­moine… J’espère que les clients seront de plus en plus nom­breux au ren­dez-vous.

 

Avec qui tra­vaillez-vous ?

A vrai dire, je com­mence à peine à ven­dre mes pro­duits. J’ai passé presque 2 ans à tester mes cul­tures, à voir com­ment les plantes pou­vaient se plaire sur ces ter­res ger­sois­es.
Avec pas mal de pertes, il faut le dire, les pre­mières récoltes VRAC ont été ven­dues à des per­son­nes qui ont décou­vert mon activ­ité sur les réseaux soci­aux ou par le bouche à oreille.

Mon pre­mier client pro­fes­sion­nel, c’est KléZia qui a testé mes pre­miers essais de physalis, graines de courge et men­the poivrée. J’ai aus­si eu l’opportunité de réalis­er des paniers gour­mands pour les clients de plusieurs sociétés locales…

 

Où vous trou­ver?

Je val­orise les cir­cuits courts. Je trou­ve que cela per­met de préserv­er la qual­ité arti­sanale de cette pro­duc­tion. Vous pour­rez notam­ment retrou­ver mes pro­duits :
La Ruche qui dit Oui ! du Jardin des Plantes, Fau­ga, de Vil­leneuve tolosane, théa­tre de la cité à Toulouse et Auterive
-dans des épiceries vracs et/ou de pro­duc­teurs : A Toulouse chez : O local bio, Aux briques rouge, Natur­o­Drive à Eaunes, Bio­coop Lèguevin
-et main­tenant, vous pou­vez com­man­der mes pro­duits sur mon site marc­hand
https://la-bonne-herbe.fr/boutique/

Bien sûr ici, on a adop­té ses pro­duits aus­si bien chez KléZia qu’à la mai­son grâce au réseau de la ruche qui dit oui et au cir­cuit ultra court et per­son­nal­isé 😊.

Livrai­son assurée par Yoann, son mari.

Mer­ci Rox­ane pour tout ce tra­vail et ces valeurs qui font écho ♥︎
Vous retrou­verez ses physalis « bon­bons » dans le mues­li Pomme Physalis, ses atyp­iques graines de courges Lady Godi­va dans le mues­li multi­graines, et autres prochaines créa­tions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *