Même si chaque personne est différente et donc ne réagit pas de la même façon face à un aliment, l’Indice Glycémique nous permet d’appréhender le comportement général d’un glucide sur notre corps. Cependant, ce 1er indicateur ne se suffit pas à lui même.
Le Trio IG (Indice Glycémique) CG (Charge Glycémique) II (Index insulinique)
CHARGE GLYCEMIQUE
Comme expliqué sur cette page ou encore dans ce 1er article, l’indice glycémique renseigne sur sa capacité à élever sa glycémie mais sans tenir compte de la quantité consommée. Que l’on consomme 100 g d’amandes ou 1 kg, l’IG sera toujours de 15. C’est là qu’intervient la Charge Glycémique (ou CG) ! C’est le meilleur indice à la fois qualitatif et quantitatif. Il se calcule de la façon suivante :
CG = IG X (Taux de Glucides pour 100 gr) / 100
Par exemple, l’amande contient 1.5 gr de glucides pour 100 gr et possède un IG de 15.
Sa CG au 100 g = 15*1.5/100 = 0.2
Et si j’en consomme 50 g, j’aurai une CG de 0.1. Elémentaire !
Si vous n’avez pas l’âme matheuse et pour vous éviter de vous compliquer la vie, je vous propose cette Table Glycémique qui recueille à la fois l’IG et la CG de nombreux ingrédients au 100 g.
Voilà un exemple bien parlant qui met en avant l’intérêt de la CG :
L’IG (indice glycémique) de la pastèque est de 76, celui des pâtes de 55, contrairement à ce que l’on s’attend, la pastèque a une CG inférieure à celle des pâtes de par sa forte teneur en eau et son faible taux de glucides au 100 g.
Tout comme l’IG on distingue 3 valeurs de Charge Glycémique
INDEX INSULINIQUE
L’Index Insulinique est généralement du même ordre que l’IG. C’est pourquoi, on s’en préoccupe peu. Sauf parfois…
Dans certains cas, vous trouverez des aliments à IG quasi nul ! Et bien ne vous réjouissez pas trop vite, ils peuvent néanmoins déclencher une libération d’insuline. Ces exceptions sont rares et donc facilement mémorisables. Il s’agit du lait, des yaourts, des glaces… En cause, le lactose du lait, très vite assimilé, et certains acides aminés (protéines) qui agiraient directement sur la sécrétion d’insuline.
Il n’y a pas que les vaches dans la vie !
En plus des autres raisons qui font des produits laitiers des produits quotidiens « à éviter », il est donc conseillé de ne pas les consommer de façon isolée comme un unique et grand bol de lait en guise de petit-déjeuner ou encore avant d’aller au lit etc…
« L’Index Insulinique est la capacité d’un aliment à stimuler la sécrétion d’insuline par le pancréas, indépendamment de son IG. »
Bref, mieux vaut se référer à la notion de Charge Glycémique et mémoriser que les produits laitiers (et aussi les viennoiseries) élèvent notre glycémie.
« On peut manger maintenant ? » Attendez encore un peu, cela va vous réjouir !
L’influence sur les repas
Effectivement ce trio IG-CG-II est une bonne base théorique mais sur laquelle nous pouvons influer avec quelques astuces.
Voici quelques moyens pour maîtriser vos repas :
1/ On ne mange rarement que du concombre cru lors d’un repas. Que se passe t-il si on mange une salade de concombre vinaigrette, un poisson beurre-blanc riz & champignons et une pâtisserie KléZia (à faire !) ? Une fois dans l’estomac, tous les IG se mélangent pour en faire un nouveau. Si vous souhaitez consommer un aliment à IG élevé, combinez-le à deux aliments à IG bas. C’est ce qu’on appelle l’effet compensatoire. Vous retrouvez le sourire ?
Chose que vous n’obtiendrez pas en mangeant une glace en guise de goûter en plein milieu de l’après midi.
« Alors on peut goûter quoi dans l’après-midi sans devoir faire un repas complet et augmenter son apport calorique et insulinique ? » Mais quelle bonne question ! ^^
Des produits riches en fibres donc rassasiants, peu sucrés, à IG bas comme une dizaine d’amandes, ou une compote de pomme nature avec du son d’avoine, ou encore un goûter KléZia, le tout accompagné d’une petite tasse de thé, café ou verre d’eau… non sucré évidemment !!!
Notez que le goûter de 16h, tout comme la pause de 10h s’appellent des collations. A distinguer des grignotages ! Les grignotages, même IG bas sont à terme préjudiciables. Le corps a besoin d’un minimum de répit. Les collations ne sont quant à elles pas obligatoires. Tout dépend de votre mode de vie : lèves-tôt, efforts physiques/intellectuels… Il est important de rythmer nos heures de repas et de les espacer d’au minimum 2H : petit-déjeuner, (collation), déjeuner, (collation), dîner.
2/ Le seul indice glycémique bas d’un aliment ne suffit pas à en faire un atout santé !
N’oublions pas que nos besoins alimentaires concernent les glucides certes mais aussi les protéines et les lipides ! Il vous serait préjudiciable de faire un petit-déjeuner au saucisson-café sous prétexte que l’IG est bas…
Il ne suffit donc pas de choisir ses glucides, il faut aussi choisir de bonnes protéines et de bonnes graisses. Les repas complets et équilibrés, à savoir, contenant des glucides, des lipides et des protéines auront un IG toujours plus bas qu’un repas sans l’un de ces macronutriments. Tout est question d’équilibre et de bon sens… D’autant plus que les protéines et les lipides ralentissent l’assimilation des nutriments, abaissant l’IG tout en étant plus rassasiants.
3/ Les composés acides tendent à diminuer l’IG d’un plat. Par exemple, le pain fermenté au levain est légèrement plus acide que le pain fermenté avec de la levure. L’acidité*, ralentit la vidange gastrique. N’hésitez donc pas à citronner, vinaigrer, « cornichonner » vos plats !! 😉
*Selon Jenni Brand-Miller, une des pionnières de l’IG, 1 cuillère à café de vinaigre permettrait de réduire l’IG du repas de 30%.
4/ Mangez lentement ou plutôt mâchez !
Manger lentement permet d’améliorer sa digestion. Mastiquer fait saliver, la salive est la première enzyme digestive. Elle permettra de mieux assimiler les nutriments. A l’inverse, manger trop vite augmente la production d’acide, entraînant des brûlures d’estomac ou des reflux gastriques. Le corps ne se met pas en état de panique et va « travailler » calmement donc plus efficacement. Manger lentement permet aussi de satisfaire nos papilles en se reconnectant aux sensations de faim et de satiété que notre cerveau doit nous envoyer, si on le lui permet. Qui n’a pas englouti un paquet de gâteaux au goûter et s’est senti lourd une fois terminé (puis coupable) ? Si le sentiment de lourdeur apparaît, l’estomac est déjà trop rempli, oui trop. On devrait normalement sentir un confort et non un inconfort. Apprendre à s’écouter, solliciter son bon sens…
Réapprendre à observer, sentir, gouter, apprécier…
MEMO
>La charge glycémique et l’Index Glycémique permettent d’optimiser le choix de nos glucides
>Les (bonnes) protéines et (bons) lipides permettent d’abaisser l’IG du repas
>Les aliments acides permettent d’abaisser l’IG du repas
>Il vaut mieux manger un aliment à IG élevé durant un repas plutôt que de façon isolée
>Manger lentement
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>Vous aimeriez vous faire accompagner dans cette nouvelle alimentation à IG bas ? Valérie, Marine, Nicolas & Céline professionnels de la nutrition faisant partis de l’équipe scientifique KléZia, pourront étudier avec vous la meilleure façon d’y arriver en accord avec vos habitudes.<
Article très intéressant qui permet d’y voir plus claire entre l’indice glycémique et la charge glycémique.
Commenta fait-on pour calculer la charge glycémique d’une tarte aux pommes par exemple? Une bonne approche est de faire la moyenne des charges glycémiques de chaque ingrédients?